Le Cours Charles Péguy a rouvert ses portes le lundi 2 novembre après deux semaines de vacances scolaires et dans un contexte bien particulier.
Lundi matin, exceptionnellement sans lever les couleurs, enfants et professeurs se sont rassemblés pour rendre hommage à Samuel Paty et aux trois personnes tuées lors de l’attentat du 29 octobre à la basilique Notre-Dame de l’Assomption de Nice.
Tout au long de cette journée, Mme Britsch, directrice de l’école, est passée dans les classes, du CP à la 5ème, pour échanger avec les élèves. Une manière de revenir sur les évènements passés mais aussi d’écouter les enfants, entendre leurs interrogations et répondre à leurs questions.
Mardi 3 novembre, un rassemblement exceptionnel a eu lieu en présence des élèves, de leurs parents, des bénévoles et des membres de l’association, afin de lever les couleurs, puis de mettre les drapeaux en berne pour le reste de la journée.
La présidente Françoise Cousin a tenu à rappeler que le Cours Charles Péguy s’appuie explicitement sur les trois valeurs fondamentales de notre nation : la LIBERTÉ dans le choix de l’école, l’ÉGALITÉ dans le respect des mêmes règles de vie, et la FRATERNITÉ dans la mise en œuvre de la justice et de la paix. Malgré la tristesse qui alourdit les cœurs, nos pensées vont aux victimes et à leurs familles. Cependant, nos écoles portent le nom d’Espérance banlieues et nous rappellent que nous avons fait un choix : celui de l’espoir. Nous avons les clés pour surmonter cette crise.
Donnons la parole à Charles Péguy, chantre de l’espérance, qui a donné son nom à notre école et qui déjà en 1913 rendait hommage aux professeurs : « De tout ce peuple les meilleurs étaient peut-être encore ces bons citoyens qu’étaient nos instituteurs. Il est vrai que ce n’était point pour nous des instituteurs, ou à peine. C’étaient des maîtres d’école. […] C’était le civisme même, le dévouement sans mesure à l’intérêt commun ».
Dans cet élan d’espoir, nos drapeaux se sont levés mardi soir. Et comme l’a exprimé un parent d’élève auprès de la directrice : « Nous sommes tous en deuil, peu importe nos origines ou nos croyances. Nous devons tous nous souder et apprendre à nos enfants à faire la différence entre le bien et le mal dans le respect de tous. »
Vous trouverez ci-joint le communiqué de presse d’Espérance banlieues.
Par ailleurs, nos élèves ont rendu hommages aux victimes et à leurs familles en chantant le couplet des enfants de la Marseillaise.